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Photo du rédacteurCharley Rose

Mon grand tonton Jef s'est éteint



Jef mon ami, grand musicien, artiste, poète, érudit. D'une grande gentillesse, d'une grande dédication à ton art: le jazz, et à son histoire, qui ont fait trop peu pour toi, en ne te dédiant qu'une seule page dans leur dictionnaire. Pour moi, tu étais une sorte d'animal mythologique, un joyau du passé ayant vécu dans un autre temps, ayant vécu une autre vie, bien différente de celle de ma génération, et certainement de quelques générations avant toi. Tu as vécu la musique au coeur même de l'action. Mon Jef, c'est avec une grande douleur que j'apprends que tu es parti, comme dirait ton fils, jammer avec les plus grands, dans ce paradis que tu ne peux qu'avoir mérité. Tu es parti malgré ton incapacité à vieillir. Comme dirait Éric, frappé à jamais de "jeunisme".

Je me souviens ces quelques vacances d'été passées avec toi sur la côte, Alain, Éric et plus tard Akil, magiques, suspendues dans le temps, au rythme des concerts qu'on a fait ensembles et parfois contre tous ces gens qui n'écoutaient pas. Mais c'est pas grave, on était là nous, pour la musique. Quelle énergie et quel battant. Ce Jef si doux et parfois Berserker sur scène, je me rappelle ton caractère et ça me fait rire. Et le soir, les barbecues, les rhums, les côtes de boeuf et les frites de tonton Alain sur la terrasse, et toi qui réclamais la musique encore et encore, nous menant à des jams jusque tard le soir alors que t'étais le doyen. J'ai eu une si grande affection pour toi. Je te remercie de ton regard, merci mon Jef de m'avoir permis de voir ce regard qui croyait si fort en ta quête, en ton bonheur à travers la musique, encore à ton âge, après toutes ces années. Je n'y ai vu aucune désillusion et c'est elle qui t'a gardé en forme jusqu'au bout. Nous sommes et resterons des laborieux et c'est ce qui nous sauvera.

Merci, grand artiste, tonton, tu vas nous manquer très très très fort. J'espère que tu capteras le message sur ton smartphone cosmique, j'y crois bien, vu que t'as toujours eu un pied dans le sidéral, perché, satellisé le Jef...

Farewell...







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